LE
DIVORCE EN MILIEU CHRÉTIEN A KINSHASA/R.D CONGO.
Introduction
Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du
Congo est devenu le théâtre d’une scène qui choque et remet en cause le travail
évangélique de l’Eglise dans la société congolaise, à savoir : le divorce
parmi les chrétiens, une chose qui ne devrait pas avoir lieu.
Le divorce est défini par Larousse de Poche
comme : « dissolution du mariage civil prononcé par un
jugement ». or, normalement les chrétiens en contractant un mariage savent
qu’un enfant de Dieu affermi ne se marie pas pour divorcer ensuite, puisque
selon l’enseignement chrétien le mariage est contracté pour la vie jusqu'à ce
que l’un des conjoints trépasse pour que cette alliance soit rompue selon la
pensée divine.
Cette union sacrée est définie par le dictionnaire
français pour téléphone android version 2.4 : « l’union de deux
personnes de sexe opposé reconnue de façon officielle par la loi ou les règles
en vigueur localement, dans le but de s’unir à vie en formant un couple »[1]
La méconnaissance des règles et conduites à suivre dans
le mariage par la société kinoise d’une part, et part les chrétiens d’autre
part, fait que plusieurs mariages contractés civilement devant un officier de
l’Etat civil selon les lois en vigueur en République Démocratique du Congo, RDC
en sigle, finissent au bout de quelques années par le divorce. Et ceci est
devenu comme une nouvelle coutume qui ne fait plus sujet de réflexion, mais
plaisant pour certains, et marrant ou moquerie pour d’autres.
Les chrétiens vivant à Kinshasa devraient, par
l’essence même de leur foi, être une lumière pour le monde comme le Seigneur
Jésus-Christ l’a enseigné dans les Evangiles, « Vous êtes la lumière du
monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre
sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux
qui sont dans la maison. Que votre
lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et
qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu
5 :14-15) ; ces chrétiens commencent aujourd'hui à devenir une barrière
ou un obstacle en colossal pour le travail de l'évangélisation à cause de cette
pratique païenne de changer de partenaire conjugal comme ils le désirent. Cela
est devenu même un sujet de moquerie en l’endroit de certaines figures de renom
qui sont chrétiens à cause de cet acte combien abominable selon les écritures
saintes.
Puisque ces chrétiens kinois ont commencé à imiter la
chose condamnée par la Bible Parole inspirée de Dieu et par le christianisme,
nous voulons présenter, suite à certaines réflexions sur ce sujet, les causes
primaires de divorce à Kinshasa, ses conséquences dans la société congolaise en
général et dans les églises chrétiennes en particulier, ainsi que la
présentation de certains remèdes que nous trouvons nécessaire pour enrayer
cette plaie dangereuse dans l’Eglise du Seigneur Jésus-Christ.
Quelles sont les causes primaires de divorce dans la société kinoise.
Pour une meilleure compréhension du problème, nous
voulons d’abord comprendre comment un mariage est-il contracté en République
Démocratique du Congo. Nous voudrions dire par là les étapes ou processus d’un
mariage e RDC.
Lorsqu’un mariage est contracté en RDC, selon la loi en
vigueur, cet acte devrait normalement être honoré en trois étapes, à savoir le
mariage coutumier en premier lieu où les parents ou la famille de la futur
épouse perçoivent la dot et les biens l’accompagnant, et en deuxième lieu le
mariage civil prononcé par l’officier de l’Etat civil qui remettra aux nouveau
couple le certificat ou attestation de mariage comme preuve de cette union
légalisée et reconnue, et enfin la bénédiction nuptiale à l’église locale par
un ou plusieurs ministres de l’Evangile selon le cas, souvent appelé mariage
religieux. Nous tenons à souligner ici que l’Eglise ne marie pas les gens, mais
bénit les couples reconnus mariés dans leurs familles respectives et par
l’Etat.
Développement
Les causes de divorce
Les causes de divorce en milieu chrétien dans la société
kinoise sont tellement nombreuses que nous en venons à ne citer que quelques unes
que nous considérons comme primaires ou majeures, puisque celles-ci génèrent
d’autres causes sous jacentes.
Première
cause : L’ignorance de l’interdiction du divorce par la Bible.
Une pensée nouvelle sur le mariage se développe dans la
société kinoise, surtout parmi les jeunes filles chrétiennes, selon laquelle
pour qu’un mariage soit digne de ce nom, les trois étapes citées plus haut
devraient être respectées.
Malgré cette pensée, il y a aujourd’hui encore beaucoup
de lacunes dans le chef des leaders chrétiens à pouvoir transmettre les bases
solides pour un vrai mariage chrétien.
Le Seigneur Jésus n’a-t-Il pas dit dans son
enseignement : « Celui qui
répudie sa femme et qui en épouse une autre commet un adultère à son égard, et
si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un
adultère » ? Marc 10 :11,12. Les écritures saintes
condamnent formellement l’adultère et déclarent sans ambages que leurs auteurs
n’hériteront nullement le Royaume des Cieux. L’épitre aux hébreux
stipule : « …Dieu jugera
les impudiques et les adultères » Hébreux 13 :4.
Abandonner son épouse ou son époux pour en prendre un
ou une autre est une vie immorale condamnée par Dieu et par Sa Parole inspirée,
la Bible (les Saintes Ecritures), la règle de foi et de conduite pour l’Eglise
en général et du chrétien en particulier.
Lorsque cette pensée divine contre le divorce est
ignorée, ceux qui contractent le mariage n’auront donc aucune sorte de
rétention si on le dire, à divorcer sans tenir compte de conséquences qui en
découleront, surtout celles du jugement de Dieu.
Plusieurs personnes donc, surtout celles du sexe
féminin, fréquentent les églises locales en quête de mariage. Vu que l’Evangile
est souvent mal présenté pour le sujet concernant le salut, l’obtention d’une
position sociale favorable est devenue le point central de prédications à
Kinshasa, ainsi qu’une lutte acharnée contre la sorcellerie exposée comme seule
cause de toutes les souffrances que connait la société actuelle.
Aussi les églises abondent des personnes désireuses
d’obtenir les solutions rapides à leurs différents problèmes sociaux. Et
lorsque les opportunités de mariage se présentent, les adeptes s’y précipitent
tête première sans aucune préparation spirituelle.
La mondialisation de son côté, cette homogénéisation économico
politico culturelle du monde sous forme d’un seul village provoque une
interdépendance entre les différents peuples, ethnies et tribus de la planète.
Cette interdépendance a apporté un bouleversement assez sensible de cultures
suite aux avancées technologiques et aux nouvelles informations culturelles.
L’Afrique n’est pas épargnée. Et c’est surtout dans ce
continent du monde que des changements profonds ont été observés.
Robert S. Wieland le dit : « Que des changements survenus dans tous les
domaines et dans tous les pays de l’Afrique ! Les indépendances
politiques, pour la plupart acquises en 1960. Les aménagements économiques et
techniques. Les grands axes routiers goudronnés. L’accroissement constant du
parc automobile… La radio diffusant ses
messages jusque dans les villages les plus reculés. La télévision. Que de
changements en si peu de temps ! … Tous ces changements se sont opérés
dans l’espace de la vie d’un homme et cela après 6000 ans de léthargie »[2] . Tous
ces changements ont des effets positifs comme négatifs dans la société
congolaise.
L’explosion démographique actuelle dans la capitale
congolaise, ainsi que l’exode rurale que connait le pays font que les
différentes cultures se mélangent. Et lorsqu’on associe aussi les cultures
étrangères issues de la mondialisation, l’internet étant la grande route de
l’information favorisant ces importations culturelles, nous assistons à la
naissance d’une nouvelle forme de culture à Kinshasa dont l’incidence marquent
à grands traits les chrétiens qui n’ont pas été assez affermis dans la Parole
de Dieu. Ces derniers sont en train de copier aveuglement certaines pratiques
qui leur sont présentées par cette nouvelle forme de culture.
L’apôtre Paul dans sa lettre aux Colossiens
insiste qu’il nous faut être affermis d’après les instructions données par les
serviteurs de Dieu. « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur
Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par
la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en
actions de grâces. ». (Colossiens 2:6-7). Et dans sa
lettre aux romains il dit : « Ne
vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2)
L’ignorance de la volonté de Dieu quand au
mariage pour un chrétien moyen est un véritable danger spirituel lorsque ce
dernier est exposé aux différentes sortes de cultures qui actuellement
dessinent un nouveau mode vie dans la société kinoise. Au lieu d’être celui qui
influence le monde, le chrétien kinois par son ignorance de la Parole de Dieu
est fortement influencé par cette nouvelle forme de culture et commence ainsi
sans regret à accepter le divorce au lieu de le déconseiller.
La deuxième cause : l’ignorance du but et sens de
la vie.
Une autre cause majeure de divorce en
milieu chrétien dans la société kinoise est l’ignorance du « pourquoi on vit ».
Dieu a fait toute chose pour un but nous
éclaire les écritures dans Le livre des proverbes chapitre 16 verset
4 : « L’Eternel a tout fait pour un but… ». Rien n’existe au hasard.
L’homme,
chef d’œuvre de la création de Dieu, a été formé à l’image du Très Haut pour Le
glorifier. L’homme est l’image et la gloire de Dieu dit l’écriture dans la
première lettre de Paul aux Corinthiens au chapitre 10 au verset septième.
R.E. Harlow, pose la question : « pourquoi Dieu créa-t-Il
l’homme ? » Dans sa réponse il dit : « L’ancienne confession de foi dit : ‘‘le
but principal de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en Lui une joie
éternelle’’ »[3].
Une personne qui ne connait pas pourquoi elle
vit, pourquoi Dieu l’a créée, va conduire sa vie comme elle l’entend. Et comme
elle n’a pas d’objectif rationnel ayant une source divine, elle se fixera des
objectifs chimériques qui auront comme finalité sa propre destruction.
Un avion ne décolle jamais sans
destination, et on ne prend pas un taxi sans avoir au préalable en tête une
destination clairement fixée. Aussi on ne peut pas connaitre le bonheur et
vivre heureux dans le mariage si on ne sait pas ce qu’il nous faut faire durant
le temps de son existence sur terre.
Dieu soumet chaque être humain quelle que
soit sa race et son origine sociale à un test. Découvrir ce à quoi Dieu attend
de soi. Le Roi Salomon l’Ecclésiaste l’a si bien montré lorsqu’il écrivit :
« J’ai appliqué mon cœur à
rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux :
c’est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l’homme. »
(Ecclésiaste 1 :13)
Toute personne, croyante ou non croyante,
qui ne connait pas le but de son
existence aura des difficultés énormes à jouir pleinement de son mariage, car
même son mariage n’a ni sens ni but nous semble-t-il.
La Bible déclare dans le livre de Romains
14 les versets 7 et suivants que si nous vivons, c’est pour Dieu que nous
vivons. Et si c’est pour Dieu que nous vivons, il est de toute évidence que
tout ce que nous allons entreprendre sera fait pour Lui. De ce fait nous
devrions le faire de toute notre force, de notre âme et de tout notre cœur.
Ignorer cela ne fera que jeter des complications dans notre existence.
Notre remarque dans le milieu chrétien est
que ces derniers en tant que fils de Dieu ont parfois de sérieuses difficultés
quant à la définition de l’objectif de leur existence sur terre. Certains sont
arrivés même à dire, quoique chrétiens, que leur vie n’avait pas de valeur et
que Dieu est injuste envers eux à cause de certaines situations sociales qui
demeurent sans réponse dans l’expérience de leur vie. Ils oublient que les
situations difficiles qu’ils traversent sont aussi exposées à tous leurs
contemporains. Leurs amis ayant compris les desseins de Dieu à leur égard ainsi
que le véritable sens de leur vie utilisent toutes leurs potentialités pour
faire face à ces défis et les surmonter tout en faisant confiance à Dieu.
Mais lorsque le vécu quotidien n’est pas
surmonté objectivement, les chrétiens mal affermis se laissent emporter
subjectivement par ces tempêtes socio culturelles, dont justement ce fléau
décrié dans notre étude : le divorce.
Troisième
cause : L’ignorance du sens du mariage.
L’ignorance du pourquoi on se marie figure
parmi les causes décelées dans notre petite étude.
Comme nous l’avons indiqué plus haut, nous
avons remarqué une vraie carence d’enseignement biblique, scripturaire sur le
mariage et le divorce.
Lorsque les chrétiens n’ont pas de base
solide sur la gestion d’un problème aussi épineux qu’est contracter un mariage,
ces derniers se retrouvent sans garde-fous lorsque surgissent les différents
problèmes qui menacent les foyers du monde entier.
Le mariage est sacré. C’est bien Dieu
Lui-même qui est en l’instituteur, c’est-à-dire la personne qui l’a institué. Le mariage est une institution divine. Aussi
disons-nous, le mariage devrait être consommé selon l’idée première de son
instituteur, selon la pensée originelle que Dieu Lui-même lui confère.
Si l’homme est la gloire et l’image de Dieu
selon les écritures, la femme quant à elle est l’image et la gloire de l’homme
selon les écritures dans la première lettre de Paul aux Corinthiens chapitre 10
le septième verset.
Si Dieu a dit qu’il n’était pas bon à
l’homme d’être seul, et que par conséquent Lui Dieu ferai à cet homme une aide
semblable, la femme son épouse, celle ce devrait alors vivre, selon les pensées
divines, pour l’homme son époux. Elle fut créée pour cela.
Mais il s’avère, selon les constats
observés, que les femmes ont, avec le nouveau mode de vie, selon la nouvelle
culture naissante conséquence du mélange de différentes cultures et de la
mondialisation, renversé cette logique en affirmant que l’homme vit pour la
femme. Ce renversement de la logique sur le mariage logique annule carrément la
Parole de Dieu.
Il nous est arrivé d’entendre une sœur
chrétienne à Kinshasa, épouse de pasteur, qui voulait divorcer d’avec son mari
tout simplement parce qu’elle voulait compenser l’absence de l’amour parental
dont elle n’a pas eu auprès celui de son mari. Elle avait mis tout son devoir
de femme ménagère pour être chouchoutée par son mari-papa. Puisque cela n’a pas
eu lieu, elle prit la décision de quitter son mari en disant que ce dernier
était un très bon pasteur mais un mauvais mari. Très classique. Ce genre de
pensée hante plusieurs filles qui sont chrétiennes et d’authentiques filles de
Dieu.
A Kinshasa, une musicienne de renom a
chanté le nom d’Eve, épouse d’Adam, déclarant dans sa mélopée que Dieu avait
envoyé expressément Adam au monde pour qu’il puisse aider Eve. Et la pensée de
cette musicienne se retrouve dans les têtes de celles qui doivent hériter le
salut. Quelle tragédie ! Car dans la pensée divine c’est l’inverse de
cette chanson qui est vrai. Et combien l’ignore donc.
Et lorsque les personnes se convertissent
au Seigneur sans être enseignées sur ce point, ils vont appliquer ce qu’ils ont
appris dans le monde. Les femmes chrétiennes en font leur cheval de bataille
pour trouver ici une raison de divorcer. Que c’est triste pour les enfants de
Dieu.
La
quatrième cause : L’ignorance de valeur familiale.
La famille, selon les ethnies bantoues, est
tellement sacrée que l’on ne peut vivre sans elle. Chez les bantoues, peuplade
d’Afrique subsaharienne, tout est relatif à la famille, et cette famille
élargie ne s’arrête pas aux deux parents et leurs enfants, mais il faudrait
remonter aux ancêtres commun et au clan, qui en fait est un regroupement de plusieurs
familles d’une tribu.
Les professeurs Masiala ma Solo et Mengi
ont dit : « Tout africain connait la réalité du conseil de
famille. Il se réunit en différentes circonstances autour du chef de la famille
élargie, le ‘‘ntu dikanda’’. Il est convoqué notamment à l’annonce du mariage
d’un membre du groupe, d’une maladie difficile à soigner, à l’occasion d’un
décès, etc. »[4].
Selon eux, la psycho palabre « doit
être considérée comme une acception, une particularité africaine de la
psychothérapie de groupe. C’est la palabre africaine. C’est un moment, une séance
particulière du conseil de famille élargie. Si ce dernier concernait l’ensemble
des situations, la psycho palabre avait spécialement lieu pour résoudre les
conflits… »[5].
Dans ce qui vient d’être dit, un chrétien
ou une chrétienne en conflit avec son partenaire conjugal ne devrait pas
envisager la séparation sans qu’au préalable sa famille soit saisie de
l’affaire, surtout en premier lieu sa famille spirituelle qui est l’Eglise.
Si la famille selon la chair revêt tant
d’importance, alors les valeurs de la famille chrétienne pour ne pas dire
spirituelle ne sont pas à négliger.
L’homme est être social et ne pourra jamais
évoluer seul quelques soient ses compétences. Il a toujours besoin de ses semblables,
et surtout plus selon la pensée divine d’une aide semblable.
Dieu est et reste formel à ce
sujet : « Que l’homme donc
ne sépare pas ce que Dieu a joint » (Marc 10:9). L’homme dans ce texte
représente ici le couple lui-même en question ainsi que toute personne
extérieure au couple.
L’ignorance à cette valeur familiale que
Dieu Lui-même respecte est considérée comme un acte de rébellion vis-à-vis de
Dieu. Si Les hommes disent que nul n’est censé ignorer la loi, Dieu
dit : « Mon peuple périt
parce qu’il lui manque la connaissance ». (Osée 4 :6).
En d’autres termes, nous pourrions à juste
titre dire comme plusieurs : « L’ignorance
tue ! »
Kinshasa est devenue la plaque tournante
pour la politique et l’économie du continent Africain. Elle est en train de
vivre une sorte de mutation culturelle, à cause des mariages mixtes à plusieurs
cultures différentes. Les valeurs cultures sont en train de disparaitre à petit
feu. D’ici peu, les générations futures n’auront plus de racines quant à leurs
origines culturelles. Une des conséquences de cette mutation culturelle est
justement ce que nous qualifions d’ignorance de valeur familiale.
LES REMÈDES PROPOSES.
De tout ce que nous venons de dire, voyons
quels remèdes pour quelles conséquences à ce fléau social que nous devons
arrêter.
Un couple divorcé avec enfants mineurs fait
subir à ces derniers une torture mentale
et morale. Ces enfants sont privés de la chaleur familiale dont ils ont besoin.
Une fois adulte un déséquilibre psychologique s’en suivra et bien sûr
entrainera chez les enfants des troubles de comportements.
Les filles victimes de divorce des parents
ont de problèmes pour le mariage en ce qui concerne la présentation de la dot.
Il arrive souvent que la famille maternelle de ces filles refuse au père
géniteur le droit de la dot ou c’est l’inverse. Et pour palier à la chose, les
filles victimes du fléau trouvent refuge dans les relations illégales en
portant des grossesses désirées hors mariage.
Les perturbations psychologiques de tels
enfants ne leur permettent guère d’utiliser leur potentiel une fois adulte. Et
souvent des hommes et femmes de ce genre ne sont pas des exemples à suivre pour
d’autres dans la société, à moins qu’ils ne reçoivent une guérison intérieure.
Quels remèdes alors ?
Tout chrétien digne de ce nom est concerné
de près ou de loin à présenter quelques solutions à ce problème car il touche
profondément la crédibilité même du travail de l’Eglise.
Le cours par correspondance de l’Institut
par Correspondance International, ICI en sigle, dan la leçon 9, l’œuvre du
ministère, partager par l’exemple, dans son cours intitulé ‘‘Le ministère de
l’Eglise Chrétienne’’, enseigne : « Tout au long de l’histoire, le bon exemple des chrétiens a eu un
puissant impact sur les incroyants. Ce genre de partage, ou communion, a
conduit de nombreuses personnes à rencontrer Christ. Les actions parlent plus
que les paroles dans le Royaume de Dieu. Nous communiquons l’Evangile par notre
contact, notre communion avec les gens ; Albert Schweitzer déclara un
jour :‘ l’exemple n’est pas la chose principale qui influence les gens.
C’est la seule chose’. Un contact avec quelqu’un qui est consacré au Seigneur
est un message d’une force incroyable ! un bon exemple a deux fois plus de
valeur qu’un bon conseil »[6].
De cette réflexion, notre première
proposition comme remède serait que les nouveaux chrétiens voient de leurs
ainés dans la foi un bon exemple du mariage selon les principes bibliques. Il
faudrait alors organiser à l’intention des couples chrétiens beaucoup de
rencontres pour couples afin d’épingler les principes fondamentaux du mariage
biblique.
Il serait aussi souhaitable, voire mieux
que les dirigeants des églises chrétiennes intègrent dans leurs prêches ce
thème. Il est vraiment nécessaire que les auditeurs dans les églises locales écoutent
souvent les enseignements sur le fondement biblique d’un foyer chrétien et
heureux, ainsi que les méfaits du divorce tout en montrant comment surmonter
les obstacles.
Dans les réunions de couples que nous
proposons comme un des remèdes, il serait impérieux de montrer aux jeunes
couples nouvellement mariés qu’il ne faut jamais cultiver la dangereuse
habitude de contredire son partenaire conjugal, et que les représailles peuvent
ruiner un bon mariage en très peu de temps.
De ce que nous venons d’énoncer, Serge V.
Collins, licencié en psychologie le souligne si bien en
disant : « Les psychologues affirment que les femmes sont plus
enclines à garder rancune ; à éprouver l’amertume dues aux inattentions ou
aux négligences et à rendre en retour la vie désagréable à l’époux qui les
tourmente ou les irrite »[7].
Il ajoute : « En retour, comment réagissent les hommes
quand leur femme leur cause quelques contrariétés ? D’aucuns divulguent
certaines habitudes ou caractères de leur compagne qui les ridiculise ou
blessent leur amour propre »[8].
Et encore : « Selon des
renseignements recueillis parmi les conseillers conjugaux, les épouses se
convertissent consciemment en martyrs pour attirer un blâme continuel sur leur
époux. Des épouses qui deviennent hypocondriaques[9]
pour punir le mari qui ne leur procure ni amour ni bonheur ; des épouses
qui manifestent leur ressentiment inavoué par de fortes migraines, ou révèlent
leur dégout secret en devant frigides »[10].
L’auteur renchérit ses idées
par : « Après tout, la
vengeance, les représailles sont les armes des ennemis et non de ceux qui
affirment s’aimer. Chaque fois qu’une personne en blesse délibérément une autre
qu’elle aime, elle tranche irrémédiablement l’un des liens qui les maintenaient
unis : la relation affective avec l’être aimé s’affaiblira par conséquent »[11].
Si donc les couples chrétiens à Kinshasa
intériorisaient le caractère de supporter l’autre tel qu’il ou elle est, l’idée
même du divorce ne serait pas évoqué. Les écritures nous rappellent à l’ordre
dans le passage de la lettre de l’Apôtre Paul aux Colossiens chapitre 3 verset
13, où nous lisons ce qui suit : « supportez-vous les uns les autres, et l’un a sujet de se plaindre de
l’autre, pardonnez-vous réciproquement, de même que Christ vous a pardonné,
pardonnez-vous aussi ».
Ce remède, qu’est l’enseignement sur les
fondements d’un mariage selon Dieu, peut prendre du temps pour influencer la
grande société kinoise, ou pour en voir les fruits directs dans la vie des
nouveaux chrétiens. Mais il nous faut une méthodologie adaptée à la
circonstance, savoir qu’un enseignement donné sur un sujet devrait produire des
résultats.
[2] Robert S. WIELAND, L’Espoir de l’Afrique, (Yaoundé,
Cameroun : Editions I.M.A, 1978),8.
[3] R.E. Harlow,Peut-on connaitre Dieu ?,traduit
par Editions de Littérature Biblique,(Westchester,USA :Good News
Publishers,1964),54.
[4]
MASIALA ma Solo & MENGI Kilandamoko, Dialogue
Pastoral, (Kinshasa, Zaïre : Publications des Facultés
Protestantes au Zaïre, 1991) ,59.
[5]
IBIDEM, 62
[6] Nous ne disposons pas
d’informations sur ce livre, sinon que le titre est :Le ministère de l’Eglise chrétienne.I.C.I, CS11.
[7] Serge V. COLLINS, Unis pour toujours. Comment parvenir au
bonheur dans le mariage.(Yaoundé, Cameroun :Editions I.M.A.,
1978),53.
[8] IBIDEM, 54.
[9]
Hypocondriaque : personne atteinte d’une anxiété permanente quant à sa
santé ; au figuré, angoissé, inquiet. (Dictionnaire Larousse de Poche
2010).
[10]
Serge V. Collins, IBIDEM, 55.
[11] IBIDEM, 57.
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