LE DIVORCE EN MILIEU CHRÉTIEN A KINSHASA EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO.


LE  DIVORCE EN MILIEU CHRÉTIEN A KINSHASA/R.D CONGO.

Introduction

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo est devenu le théâtre d’une scène qui choque et remet en cause le travail évangélique de l’Eglise dans la société congolaise, à savoir : le divorce parmi les chrétiens, une chose qui ne devrait pas avoir lieu.

Le divorce est défini par Larousse de Poche comme : « dissolution du mariage civil prononcé par un jugement ». or, normalement les chrétiens en contractant un mariage savent qu’un enfant de Dieu affermi ne se marie pas pour divorcer ensuite, puisque selon l’enseignement chrétien le mariage est contracté pour la vie jusqu'à ce que l’un des conjoints trépasse pour que cette alliance soit rompue selon la pensée divine.

Cette union sacrée est définie par le dictionnaire français pour téléphone android version 2.4 : « l’union de deux personnes de sexe opposé reconnue de façon officielle par la loi ou les règles en vigueur localement, dans le but de s’unir à vie en formant un couple »[1]

La méconnaissance des règles et conduites à suivre dans le mariage par la société kinoise d’une part, et part les chrétiens d’autre part, fait que plusieurs mariages contractés civilement devant un officier de l’Etat civil selon les lois en vigueur en République Démocratique du Congo, RDC en sigle, finissent au bout de quelques années par le divorce. Et ceci est devenu comme une nouvelle coutume qui ne fait plus sujet de réflexion, mais plaisant pour certains, et marrant ou moquerie pour d’autres.

Les chrétiens vivant à Kinshasa devraient, par l’essence même de leur foi, être une lumière pour le monde comme le Seigneur Jésus-Christ l’a enseigné dans les Evangiles, « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ;  et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.  Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5 :14-15) ; ces chrétiens commencent aujourd'hui à devenir une barrière ou un obstacle en colossal pour le travail de l'évangélisation à cause de cette pratique païenne de changer de partenaire conjugal comme ils le désirent. Cela est devenu même un sujet de moquerie en l’endroit de certaines figures de renom qui sont chrétiens à cause de cet acte combien abominable selon les écritures saintes.

Puisque ces chrétiens kinois ont commencé à imiter la chose condamnée par la Bible Parole inspirée de Dieu et par le christianisme, nous voulons présenter, suite à certaines réflexions sur ce sujet, les causes primaires de divorce à Kinshasa, ses conséquences dans la société congolaise en général et dans les églises chrétiennes en particulier, ainsi que la présentation de certains remèdes que nous trouvons nécessaire pour enrayer cette plaie dangereuse dans l’Eglise du Seigneur Jésus-Christ.

Quelles sont les causes primaires  de divorce dans la société kinoise.
Pour une meilleure compréhension du problème, nous voulons d’abord comprendre comment un mariage est-il contracté en République Démocratique du Congo. Nous voudrions dire par là les étapes ou processus d’un mariage e RDC.
Lorsqu’un mariage est contracté en RDC, selon la loi en vigueur, cet acte devrait normalement être honoré en trois étapes, à savoir le mariage coutumier en premier lieu où les parents ou la famille de la futur épouse perçoivent la dot et les biens l’accompagnant, et en deuxième lieu le mariage civil prononcé par l’officier de l’Etat civil qui remettra aux nouveau couple le certificat ou attestation de mariage comme preuve de cette union légalisée et reconnue, et enfin la bénédiction nuptiale à l’église locale par un ou plusieurs ministres de l’Evangile selon le cas, souvent appelé mariage religieux. Nous tenons à souligner ici que l’Eglise ne marie pas les gens, mais bénit les couples reconnus mariés dans leurs familles respectives et par l’Etat.

Développement

Les causes de divorce

Les causes de divorce en milieu chrétien dans la société kinoise sont tellement nombreuses que nous en venons à ne citer que quelques unes que nous considérons comme primaires ou majeures, puisque celles-ci génèrent d’autres causes sous jacentes.

Première cause : L’ignorance de l’interdiction du divorce par la Bible.

Une pensée nouvelle sur le mariage se développe dans la société kinoise, surtout parmi les jeunes filles chrétiennes, selon laquelle pour qu’un mariage soit digne de ce nom, les trois étapes citées plus haut devraient être respectées.
Malgré cette pensée, il y a aujourd’hui encore beaucoup de lacunes dans le chef des leaders chrétiens à pouvoir transmettre les bases solides pour un vrai mariage chrétien.

Le Seigneur Jésus n’a-t-Il pas dit dans son enseignement : « Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre commet un adultère à son égard, et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » ? Marc 10 :11,12. Les écritures saintes condamnent formellement l’adultère et déclarent sans ambages que leurs auteurs n’hériteront nullement le Royaume des Cieux. L’épitre aux hébreux stipule : « …Dieu jugera les impudiques et les adultères » Hébreux 13 :4.

Abandonner son épouse ou son époux pour en prendre un ou une autre est une vie immorale condamnée par Dieu et par Sa Parole inspirée, la Bible (les Saintes Ecritures), la règle de foi et de conduite pour l’Eglise en général et du chrétien en particulier.

Lorsque cette pensée divine contre le divorce est ignorée, ceux qui contractent le mariage n’auront donc aucune sorte de rétention si on le dire, à divorcer sans tenir compte de conséquences qui en découleront, surtout celles du jugement de Dieu.

Plusieurs personnes donc, surtout celles du sexe féminin, fréquentent les églises locales en quête de mariage. Vu que l’Evangile est souvent mal présenté pour le sujet concernant le salut, l’obtention d’une position sociale favorable est devenue le point central de prédications à Kinshasa, ainsi qu’une lutte acharnée contre la sorcellerie exposée comme seule cause de toutes les souffrances que connait la société actuelle.

Aussi les églises abondent des personnes désireuses d’obtenir les solutions rapides à leurs différents problèmes sociaux. Et lorsque les opportunités de mariage se présentent, les adeptes s’y précipitent tête première sans aucune préparation spirituelle.

La mondialisation de son côté, cette homogénéisation économico politico culturelle du monde sous forme d’un seul village provoque une interdépendance entre les différents peuples, ethnies et tribus de la planète. Cette interdépendance a apporté un bouleversement assez sensible de cultures suite aux avancées technologiques et aux nouvelles informations culturelles.

L’Afrique n’est pas épargnée. Et c’est surtout dans ce continent du monde que des changements profonds ont été observés.

Robert S. Wieland le dit : « Que des changements survenus dans tous les domaines et dans tous les pays de l’Afrique ! Les indépendances politiques, pour la plupart acquises en 1960. Les aménagements économiques et techniques. Les grands axes routiers goudronnés. L’accroissement constant du parc automobile… La radio diffusant  ses messages jusque dans les villages les plus reculés. La télévision. Que de changements en si peu de temps ! … Tous ces changements se sont opérés dans l’espace de la vie d’un homme et cela après 6000 ans de léthargie »[2] . Tous ces changements ont des effets positifs comme négatifs dans la société congolaise.

L’explosion démographique actuelle dans la capitale congolaise, ainsi que l’exode rurale que connait le pays font que les différentes cultures se mélangent. Et lorsqu’on associe aussi les cultures étrangères issues de la mondialisation, l’internet étant la grande route de l’information favorisant ces importations culturelles, nous assistons à la naissance d’une nouvelle forme de culture à Kinshasa dont l’incidence marquent à grands traits les chrétiens qui n’ont pas été assez affermis dans la Parole de Dieu. Ces derniers sont en train de copier aveuglement certaines pratiques qui leur sont présentées par cette nouvelle forme de culture.

L’apôtre Paul dans sa lettre aux Colossiens insiste qu’il nous faut être affermis d’après les instructions données par les serviteurs de Dieu. « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. ». (Colossiens 2:6-7). Et dans sa lettre aux romains il dit : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2)

L’ignorance de la volonté de Dieu quand au mariage pour un chrétien moyen est un véritable danger spirituel lorsque ce dernier est exposé aux différentes sortes de cultures qui actuellement dessinent un nouveau mode vie dans la société kinoise. Au lieu d’être celui qui influence le monde, le chrétien kinois par son ignorance de la Parole de Dieu est fortement influencé par cette nouvelle forme de culture et commence ainsi sans regret à accepter le divorce au lieu de le déconseiller.

La deuxième cause : l’ignorance du but et sens de la vie.

Une autre cause majeure de divorce en milieu chrétien dans la société kinoise est l’ignorance du « pourquoi on vit ».

Dieu a fait toute chose pour un but nous éclaire les écritures dans Le livre des proverbes chapitre 16 verset 4 : « L’Eternel a tout fait pour un but ». Rien n’existe au hasard.

L’homme, chef d’œuvre de la création de Dieu, a été formé à l’image du Très Haut pour Le glorifier. L’homme est l’image et la gloire de Dieu dit l’écriture dans la première lettre de Paul aux Corinthiens au chapitre 10 au verset septième.

R.E. Harlow, pose la question : « pourquoi Dieu créa-t-Il l’homme ? » Dans sa réponse il dit : « L’ancienne confession de foi dit : ‘‘le but principal de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en Lui une joie éternelle’’ »[3].

Une personne qui ne connait pas pourquoi elle vit, pourquoi Dieu l’a créée, va conduire sa vie comme elle l’entend. Et comme elle n’a pas d’objectif rationnel ayant une source divine, elle se fixera des objectifs chimériques qui auront comme finalité sa propre destruction.

Un avion ne décolle jamais sans destination, et on ne prend pas un taxi sans avoir au préalable en tête une destination clairement fixée. Aussi on ne peut pas connaitre le bonheur et vivre heureux dans le mariage si on ne sait pas ce qu’il nous faut faire durant le temps de son existence sur terre.

Dieu soumet chaque être humain quelle que soit sa race et son origine sociale à un test. Découvrir ce à quoi Dieu attend de soi. Le Roi Salomon l’Ecclésiaste l’a si bien montré lorsqu’il écrivit : « J’ai appliqué mon cœur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux : c’est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l’homme. » (Ecclésiaste 1 :13)

Toute personne, croyante ou non croyante, qui ne connait pas le but  de son existence aura des difficultés énormes à jouir pleinement de son mariage, car même son mariage n’a ni sens ni but nous semble-t-il.

La Bible déclare dans le livre de Romains 14 les versets 7 et suivants que si nous vivons, c’est pour Dieu que nous vivons. Et si c’est pour Dieu que nous vivons, il est de toute évidence que tout ce que nous allons entreprendre sera fait pour Lui. De ce fait nous devrions le faire de toute notre force, de notre âme et de tout notre cœur. Ignorer cela ne fera que jeter des complications dans notre existence.

Notre remarque dans le milieu chrétien est que ces derniers en tant que fils de Dieu ont parfois de sérieuses difficultés quant à la définition de l’objectif de leur existence sur terre. Certains sont arrivés même à dire, quoique chrétiens, que leur vie n’avait pas de valeur et que Dieu est injuste envers eux à cause de certaines situations sociales qui demeurent sans réponse dans l’expérience de leur vie. Ils oublient que les situations difficiles qu’ils traversent sont aussi exposées à tous leurs contemporains. Leurs amis ayant compris les desseins de Dieu à leur égard ainsi que le véritable sens de leur vie utilisent toutes leurs potentialités pour faire face à ces défis et les surmonter tout en faisant confiance à Dieu.

Mais lorsque le vécu quotidien n’est pas surmonté objectivement, les chrétiens mal affermis se laissent emporter subjectivement par ces tempêtes socio culturelles, dont justement ce fléau décrié dans notre étude : le divorce.

Troisième cause : L’ignorance du sens du mariage.

L’ignorance du pourquoi on se marie figure parmi les causes décelées dans notre petite étude.

Comme nous l’avons indiqué plus haut, nous avons remarqué une vraie carence d’enseignement biblique, scripturaire sur le mariage et le divorce.

Lorsque les chrétiens n’ont pas de base solide sur la gestion d’un problème aussi épineux qu’est contracter un mariage, ces derniers se retrouvent sans garde-fous lorsque surgissent les différents problèmes qui menacent les foyers du monde entier.

Le mariage est sacré. C’est bien Dieu Lui-même qui est en l’instituteur, c’est-à-dire la personne qui l’a institué.  Le mariage est une institution divine. Aussi disons-nous, le mariage devrait être consommé selon l’idée première de son instituteur, selon la pensée originelle que Dieu Lui-même lui confère.

Si l’homme est la gloire et l’image de Dieu selon les écritures, la femme quant à elle est l’image et la gloire de l’homme selon les écritures dans la première lettre de Paul aux Corinthiens chapitre 10 le septième verset.

Si Dieu a dit qu’il n’était pas bon à l’homme d’être seul, et que par conséquent Lui Dieu ferai à cet homme une aide semblable, la femme son épouse, celle ce devrait alors vivre, selon les pensées divines, pour l’homme son époux. Elle fut créée pour cela.

Mais il s’avère, selon les constats observés, que les femmes ont, avec le nouveau mode de vie, selon la nouvelle culture naissante conséquence du mélange de différentes cultures et de la mondialisation, renversé cette logique en affirmant que l’homme vit pour la femme. Ce renversement de la logique sur le mariage logique annule carrément la Parole de Dieu.

Il nous est arrivé d’entendre une sœur chrétienne à Kinshasa, épouse de pasteur, qui voulait divorcer d’avec son mari tout simplement parce qu’elle voulait compenser l’absence de l’amour parental dont elle n’a pas eu auprès celui de son mari. Elle avait mis tout son devoir de femme ménagère pour être chouchoutée par son mari-papa. Puisque cela n’a pas eu lieu, elle prit la décision de quitter son mari en disant que ce dernier était un très bon pasteur mais un mauvais mari. Très classique. Ce genre de pensée hante plusieurs filles qui sont chrétiennes et d’authentiques filles de Dieu.

A Kinshasa, une musicienne de renom a chanté le nom d’Eve, épouse d’Adam, déclarant dans sa mélopée que Dieu avait envoyé expressément Adam au monde pour qu’il puisse aider Eve. Et la pensée de cette musicienne se retrouve dans les têtes de celles qui doivent hériter le salut. Quelle tragédie ! Car dans la pensée divine c’est l’inverse de cette chanson qui est vrai. Et combien l’ignore donc.

Et lorsque les personnes se convertissent au Seigneur sans être enseignées sur ce point, ils vont appliquer ce qu’ils ont appris dans le monde. Les femmes chrétiennes en font leur cheval de bataille pour trouver ici une raison de divorcer. Que c’est triste pour les enfants de Dieu.

La quatrième cause : L’ignorance de valeur familiale.

La famille, selon les ethnies bantoues, est tellement sacrée que l’on ne peut vivre sans elle. Chez les bantoues, peuplade d’Afrique subsaharienne, tout est relatif à la famille, et cette famille élargie ne s’arrête pas aux deux parents et leurs enfants, mais il faudrait remonter aux ancêtres commun et au clan, qui en fait est un regroupement de plusieurs familles d’une tribu.

Les professeurs Masiala ma Solo et Mengi ont dit : « Tout africain connait la réalité du conseil de famille. Il se réunit en différentes circonstances autour du chef de la famille élargie, le ‘‘ntu dikanda’’. Il est convoqué notamment à l’annonce du mariage d’un membre du groupe, d’une maladie difficile à soigner, à l’occasion d’un décès, etc. »[4].

Selon eux, la psycho palabre « doit être considérée comme une acception, une particularité africaine de la psychothérapie de groupe. C’est la palabre africaine. C’est un moment, une séance particulière du conseil de famille élargie. Si ce dernier concernait l’ensemble des situations, la psycho palabre avait spécialement lieu pour résoudre les conflits… »[5].

Dans ce qui vient d’être dit, un chrétien ou une chrétienne en conflit avec son partenaire conjugal ne devrait pas envisager la séparation sans qu’au préalable sa famille soit saisie de l’affaire, surtout en premier lieu sa famille spirituelle qui est l’Eglise.

Si la famille selon la chair revêt tant d’importance, alors les valeurs de la famille chrétienne pour ne pas dire spirituelle ne sont pas à négliger.

L’homme est être social et ne pourra jamais évoluer seul quelques soient ses compétences. Il a toujours besoin de ses semblables, et surtout plus selon la pensée divine d’une aide semblable.

Dieu est et reste formel à ce sujet : « Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint » (Marc 10:9). L’homme dans ce texte représente ici le couple lui-même en question ainsi que toute personne extérieure au couple.

L’ignorance à cette valeur familiale que Dieu Lui-même respecte est considérée comme un acte de rébellion vis-à-vis de Dieu. Si Les hommes disent que nul n’est censé ignorer la loi, Dieu dit : « Mon peuple périt parce qu’il lui manque la connaissance ». (Osée 4 :6).
En d’autres termes, nous pourrions à juste titre dire comme plusieurs : « L’ignorance tue ! »

Kinshasa est devenue la plaque tournante pour la politique et l’économie du continent Africain. Elle est en train de vivre une sorte de mutation culturelle, à cause des mariages mixtes à plusieurs cultures différentes. Les valeurs cultures sont en train de disparaitre à petit feu. D’ici peu, les générations futures n’auront plus de racines quant à leurs origines culturelles. Une des conséquences de cette mutation culturelle est justement ce que nous qualifions d’ignorance de valeur familiale.


LES REMÈDES PROPOSES.

De tout ce que nous venons de dire, voyons quels remèdes pour quelles conséquences à ce fléau social que nous devons arrêter.

Un couple divorcé avec enfants mineurs fait subir à ces derniers  une torture mentale et morale. Ces enfants sont privés de la chaleur familiale dont ils ont besoin. Une fois adulte un déséquilibre psychologique s’en suivra et bien sûr entrainera chez les enfants des troubles de comportements.

Les filles victimes de divorce des parents ont de problèmes pour le mariage en ce qui concerne la présentation de la dot. Il arrive souvent que la famille maternelle de ces filles refuse au père géniteur le droit de la dot ou c’est l’inverse. Et pour palier à la chose, les filles victimes du fléau trouvent refuge dans les relations illégales en portant des grossesses désirées hors mariage.

Les perturbations psychologiques de tels enfants ne leur permettent guère d’utiliser leur potentiel une fois adulte. Et souvent des hommes et femmes de ce genre ne sont pas des exemples à suivre pour d’autres dans la société, à moins qu’ils ne reçoivent une guérison intérieure.


Quels remèdes alors ?

Tout chrétien digne de ce nom est concerné de près ou de loin à présenter quelques solutions à ce problème car il touche profondément la crédibilité même du travail de l’Eglise.

Le cours par correspondance de l’Institut par Correspondance International, ICI en sigle, dan la leçon 9, l’œuvre du ministère, partager par l’exemple, dans son cours intitulé ‘‘Le ministère de l’Eglise Chrétienne’’, enseigne : « Tout au long de l’histoire, le bon exemple des chrétiens a eu un puissant impact sur les incroyants. Ce genre de partage, ou communion, a conduit de nombreuses personnes à rencontrer Christ. Les actions parlent plus que les paroles dans le Royaume de Dieu. Nous communiquons l’Evangile par notre contact, notre communion avec les gens ; Albert Schweitzer déclara un jour :‘ l’exemple n’est pas la chose principale qui influence les gens. C’est la seule chose’. Un contact avec quelqu’un qui est consacré au Seigneur est un message d’une force incroyable ! un bon exemple a deux fois plus de valeur qu’un bon conseil »[6].

De cette réflexion, notre première proposition comme remède serait que les nouveaux chrétiens voient de leurs ainés dans la foi un bon exemple du mariage selon les principes bibliques. Il faudrait alors organiser à l’intention des couples chrétiens beaucoup de rencontres pour couples afin d’épingler les principes fondamentaux du mariage biblique.

Il serait aussi souhaitable, voire mieux que les dirigeants des églises chrétiennes intègrent dans leurs prêches ce thème. Il est vraiment nécessaire que les auditeurs dans les églises locales écoutent souvent les enseignements sur le fondement biblique d’un foyer chrétien et heureux, ainsi que les méfaits du divorce tout en montrant comment surmonter les obstacles.

Dans les réunions de couples que nous proposons comme un des remèdes, il serait impérieux de montrer aux jeunes couples nouvellement mariés qu’il ne faut jamais cultiver la dangereuse habitude de contredire son partenaire conjugal, et que les représailles peuvent ruiner un bon mariage en très peu de temps.

De ce que nous venons d’énoncer, Serge V. Collins, licencié en psychologie le souligne si bien en disant : « Les psychologues affirment que les femmes sont plus enclines à garder rancune ; à éprouver l’amertume dues aux inattentions ou aux négligences et à rendre en retour la vie désagréable à l’époux qui les tourmente ou les irrite »[7].

Il ajoute : « En retour, comment réagissent les hommes quand leur femme leur cause quelques contrariétés ? D’aucuns divulguent certaines habitudes ou caractères de leur compagne qui les ridiculise ou blessent leur amour propre »[8].

Et encore : « Selon des renseignements recueillis parmi les conseillers conjugaux, les épouses se convertissent consciemment en martyrs pour attirer un blâme continuel sur leur époux. Des épouses qui deviennent hypocondriaques[9] pour punir le mari qui ne leur procure ni amour ni bonheur ; des épouses qui manifestent leur ressentiment inavoué par de fortes migraines, ou révèlent leur dégout secret en devant frigides »[10].

L’auteur renchérit ses idées par : « Après tout, la vengeance, les représailles sont les armes des ennemis et non de ceux qui affirment s’aimer. Chaque fois qu’une personne en blesse délibérément une autre qu’elle aime, elle tranche irrémédiablement l’un des liens qui les maintenaient unis : la relation affective avec l’être aimé s’affaiblira par conséquent »[11].

Si donc les couples chrétiens à Kinshasa intériorisaient le caractère de supporter l’autre tel qu’il ou elle est, l’idée même du divorce ne serait pas évoqué. Les écritures nous rappellent à l’ordre dans le passage de la lettre de l’Apôtre Paul aux Colossiens chapitre 3 verset 13, où nous lisons ce qui suit : « supportez-vous les uns les autres, et l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement, de même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi ».

Ce remède, qu’est l’enseignement sur les fondements d’un mariage selon Dieu, peut prendre du temps pour influencer la grande société kinoise, ou pour en voir les fruits directs dans la vie des nouveaux chrétiens. Mais il nous faut une méthodologie adaptée à la circonstance, savoir qu’un enseignement donné sur un sujet devrait produire des résultats.


[1] Livio(javalc@gmail.com), Dictionnaire Français 2.4 (http://www.wiktionnaire.com).
[2] Robert S. WIELAND, L’Espoir de l’Afrique, (Yaoundé, Cameroun : Editions I.M.A, 1978),8.
[3] R.E. Harlow,Peut-on connaitre Dieu ?,traduit par Editions de Littérature Biblique,(Westchester,USA :Good News Publishers,1964),54.
[4] MASIALA ma Solo & MENGI Kilandamoko, Dialogue Pastoral, (Kinshasa, Zaïre : Publications des Facultés Protestantes au Zaïre, 1991) ,59.
[5] IBIDEM, 62
[6] Nous ne disposons pas d’informations sur ce livre, sinon que le titre est :Le ministère de l’Eglise chrétienne.I.C.I, CS11.
[7] Serge V. COLLINS, Unis pour toujours. Comment parvenir au bonheur dans le mariage.(Yaoundé, Cameroun :Editions I.M.A., 1978),53.
[8] IBIDEM, 54.
[9] Hypocondriaque : personne atteinte d’une anxiété permanente quant à sa santé ; au figuré, angoissé, inquiet. (Dictionnaire Larousse de Poche 2010).
[10] Serge V. Collins, IBIDEM, 55.
[11] IBIDEM, 57.

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